Affaire de drones
La ville de Chancelade a missionné une société spécialisée pour effectuer des prises de vues aériennes de la commune avec un drone. Certains administrés s’en sont inquiétés voyant là une intrusion dans leur vie privée. Ce caractère soupçonneux de mes contemporains sur toute chose me surprend toujours. Auraient-ils des choses à cacher ?
Depuis deux semaines Jocelyn de Lagasnerie, spécialiste de la photographie aérienne a entrepris, sur la demande de la Ville de Chancelade, de réaliser un port-folio d’images inédites de la commune. Ancien éditeur, féru d’aviation, vivant avec les technologies de son époque, et ayant fait beaucoup de photos aériennes en hélicoptère, Jocelyn a passé son brevet de pilote de drone qu’il conçoit comme une véritable extension de son bras. Cet outil fantastique permettra de révéler notre merveilleux patrimoine, la manière dont il se fond dans le paysage, de mettre en avant l’urbanisme, et bien entendu la nature. A l’instar de Yann Arthus-Bertrand, outre ses performances techniques, le drone lui permet avant tout de réaliser un rêve d’enfance : celui de contempler la terre vue du ciel.
Les qualités artistiques et techniques de ce perigourdin de pure souche s’accompagnent d’une solide connaissance juridique et des certifications des administrations pour mener ses travaux. En ce domaine, la réglementation est complexe et stricte ; le autorisations sont étudiées au plus près par les services de la Préfecture et délivrées avec la plus grande rigueur.
La commune a largement informé (panneau pocket, presse, affichage sur panneaux lumineux…) la population sur cette initiative.
Alors, que quelques esprits chagrins voient dans cette démarche une recherche de « piscine cachée » témoigne pour le moins d’une intention dévoyée et de tourments bien éloignés de la réalité. Je puis le comprendre, mais je déplore que nous n’allions pas davantage dans la joie toute simple de partager la beauté naturelle et architecturale de notre commune.