Au sujet des parrainages de candidats
Lors du dernier conseil municipal j’ai annoncé que je ne parrainerai aucun candidat aux futures élections présidentielles.
Silence dans les rangs, surprise dans la presse.
Cela vaut quelques explications de ma part.
Tout d’abord, j’ai été élu par une majorité « plurielle » unie autour de la seule (bonne) volonté d’agir au plus des intérêts des administrés et de la commune. Ensuite, je considère que le maire, ainsi investi de la confiance de ses pairs, doit respecter une stricte impartialité et veiller au travail harmonieux du conseil municipal, y compris avec l’opposition. Enfin, le maire est l’expression de toute la population et se doit tout autant d’y apporter son attention dénuée de toute considération partisane ou politique au sens étroit qui ramène aux enjeux des appareils militants qui offrent leur marketing électoral à leurs électeurs.
Ainsi, le parrainage d’un candidat à une élection politique contrarierait ce socle républicain auquel, j’en suis convaincu, les chanceladaises et chanceladais sont majoritairement attachés.
Que le maire, à titre personnel, ait des convictions politiques, cela est évident ; qu’il utilise son mandat de maire comme étendard pour entraîner ses administrés dans des enjeux et débats qui dépassent le cadre communal ne correspond pas à ma conception de premier magistrat.
C’est ainsi, aussi, que je me suis refusé à tout autre mandat, estimant que le maire devait assurer à temps plein sa charge.
Je m’efforce, dans mes fonctions, de me tenir au-dessus de la mélée et de faire de notre conseil municipal un espace démocratique sacré. Une attitude qui a comme seule limite l’absence de réciprocité dans l’échange.
Ce qui ne veut pas dire que je suis étranger ou insensible au monde qui m’environne ; mais, nos débats et échanges municipaux ne doivent porter que sur les sujets qui impactent la commune, sans aucune discrimination, naturellement.
Je consens à croire que cet état d’esprit est inhabituel et peut susciter des interrogations ; j’espère avoir, par ce billet, répondu au mieux.
Mais, à six mois du scrutin, les grandes manœuvres ont déjà démarré. Une vingtaine de prétendants ont officialisé leur candidature et entamé leur campagne. D’autres affûtent encore leurs armes, et laissent courir la rumeur – à commencer par le président sortant, Emmanuel Macron. Enfin, le sort de certains candidats putatifs reste suspendu aux processus de départage au sein des familles politiques – comme la primaire fermée de la droite prévue lors d’un congrès le 4 décembre.
Pour la liste officielle, il faudra attendre mars 2022.
C’est à cette date que les prétendants pourront déposer officiellement leur candidature, et que le Conseil constitutionnel publiera la liste de ceux qui remplissent les pré-requis pour participer au premier tour de l’élection, le 10 avril 2022.
La principale difficulté consiste à rassembler au moins 500 parrainages d’élus – une procédure destinée à limiter le nombre de candidatures.
Une trentaine de personnalités politiques de tous bords ont déjà affiché leur ambition de se présenter à l’élection présidentielle prévue en avril 2022.
Qui s’élancera sur la ligne de départ de l’élection présidentielle de 2022 ? La question, qui brûle les lèvres de tous les commentateurs politiques, ne connaîtra de réponse définitive qu’en mars 2022, avec le dépôt officiel des 500 parrainages d’élus nécessaires pour valider toute candidature à l’élection suprême.