De l’esprit et de la méthode
Les élus français sont malmenés, voir pire. Les médias s’en font l’écho. Tout ceci me paraît bien regrettable et sans autre issue que la surenchère. En octobre dernier, dans le journal municipal, je titrais : « Ici, je suis toujours à portée de baffes … ». Et pourtant, à Chancelade, mis à part quelques débordements émotionnels sur les réseaux sociaux, les relations entre les élus et les administrés sont plutôt apaisées et constructives.
Si en conseil municipal, je m’emporte face à quelques toquades de l’opposition, je veille à éteindre l’incendie. Si face aux administrés j’entends les attentes et remarques, c’est toujours avec une bienveillante écoute. Il en est tout autant de même avec les agents, parfois surpris par mes exigences.
Les rencontres en mairie se multiplient pour entendre et échanger sur les projets. Ici, ce sont des habitants de Marsac-sur-l’Isle venus présenter un projet de passerelle à Chercuzac
Si le maire doit inspirer une vision et développer son caractère d’animateur, il doit tout autant affirmer sa disponibilité pour apaiser toujours plus les incertitudes de tous.
Un maire ne doit pas être un technocrate hors sol, dénué de tout sentiment d’affection envers ses contemporains.
Alors, bien entendu, il a sa personnalité, avec ses émotions parfois contradictoires et contraires à cette sérénité familiale. Un de ses devoirs est de faire valoir son humilité en toute situation.
Face à la déroute causée par une situation aussi complexe que dévastatrice, il doit apporter aux règles et règlements, souvent incompréhensibles, des réponses à la hauteur du désarroi de chaque administré.
Soyons honnête, le résultat n’est pas toujours satisfaisant, et il nous faut reprendre la copie pour parvenir à satisfaire, au mieux et au plus près, chacune et chacun.
La confiance et l’honnêteté dans les échanges entretenus constituent le socle de ce long et pénible travail sans lequel la démocratie est aux abonnés absents.
Tout ceci demande de l’esprit et de la méthode, chez les élus comme chez les agents et tous les citoyens chanceladais.
Il s’agit seulement d’entendre les intérêts particuliers, de les ordonner et de les partager avec le souci du bien commun. Depuis trois années, à Chancelade, il en fut ainsi ; et il en continuera tout autant que nous le voudrons.
Pascal Serre
