Le tragique meurtre d’une surveillante par un collégien à Nogent, ce mardi 10 juin, nous frappe tous. Nous voici bien démunis face à ces événements, trop nombreux, qui témoignent d’une société qui souffre et qui fait souffrir. Quelles que soient les émotions et les réponses apportées, il nous faut savoir garder raison ; une posture que je reconnais fragile et difficile à tenir.
Face à cet effroyable drame, j’ai tenu à adresser à notre communauté éducative chanceladaise mes pensées, qui ne sauraient apaiser l’angoisse qui nous étreint, tout en me tenant à la disposition de celles et ceux qui attendent de notre municipalité du réconfort.
Ainsi, ce dernier événement, qui a vu une surveillante poignardée par un collégien à Nogent, nous affecte profondément. Vous savez combien je suis attaché à votre engagement, et je me dois de vous apporter mon entier soutien en ce moment particulièrement pénible, qui dépasse l’entendement.
Malheureusement, notre société traverse une phase d’une violence nouvelle, qui frappe désormais les plus jeunes, précisément celles et ceux que nous accompagnons pour les préparer à une vie apaisée et solidaire.
À la juste émotion doit succéder la raison. Puissions-nous, ensemble, poursuivre notre travail de résilience tout en continuant notre mission, qui est la condition d’une société plus juste, plus humaine, et plus solidaire. Soyez assurés de mes pensées attristées, mais aussi – et surtout – de mon action vigilante et résolument optimiste.
À Chancelade, après les mots, le temps des actes est déjà engagé. Nous avons déployé des moyens concrets, avec une sensibilisation des agents de la collectivité aux risques psychosociaux – notamment les agents d’accueil et du périscolaire, mais pas seulement. Nous travaillons également avec l’Agence régionale de santé à la mise en place d’une offre complémentaire à destination des enseignants et des familles.
Cela s’ajoute au renforcement de notre police municipale et à la mise en place d’un dispositif de vidéoprotection, prévus pour le début de l’année prochaine.
Si l’impensable demeure une menace, nous saurons, pour le moins, que nous avons agi de manière préventive, dans l’intérêt de notre commune, qui reste préservée — et qui doit pouvoir continuer à bénéficier de cet état, fruit de l’engagement de toutes et tous.
Pascal Serre
Séance de sensibilisation et de formation des agents de la commune aux questions de santé mentale et de risques psychosociaux.
