Fred Zeitoun
Nous avons eu droit au bonheur
Les cèdres de la Villa Marquet se sont inclinés devant Frédéric Zeitoun et ses promenades musicales entre noir et blanc, toujours ponctuées de gravité, très vite enflammées par un humour à l’élégante spiritualité et aux mots à l’ingénieuse sensibilité. Le musicien, chanteur et parolier a conquis son public bien au-delà du petit écran où il excelle. Ce poète aux multiples tendresses qui se glissent entre deux malaises de la vie, cet Amant du Parnasse qui dénoue toujours le noir par la lumière de ses mots, par sa voix chaude et claire, son envoûtante allégresse de la vie fait rayonner plus que l’espérance en faisant du rêve une réalité… le temps d’une soirée.
Le répertoire de Frédéric Zeitoun rappelle un certain Léo Ferret pour la poésie, peut être aussi Mouloudji pour l’engagement, du Bernard Lavilliers pour la révolte ; mais, soyons honnête, cet ensemble est unique à Frédéric Zeitoun ; car, dans toutes ses chansons il y a une douceur d’enfant qui « veut mettre la bêtise sur pause » et « que l’on s’aime comme au premier jour ».
Il n’était pas étonnant qu’alors qu’il demande que « les points sur les i ne soit plus dans la gueule », le public se soit dressé pour chanter et danser.
Oui, ce soir-là, nous avons eu droit au bonheur.