Cette Journée de la Résistance, le mardi 27 mai 2025, restera dans les annales de la commune de Chancelade. Le projet porté par Maryline Renaud, adjointe au maire, à l’initiative de François Pintos de l’ANACR¹ et de Bernard Reviriego, historien, visant à honorer les Groupements de Travailleurs Étrangers, a été salué par quelque 150 passeurs de mémoire et anciens combattants.
Ce fut tout d’abord l’inauguration d’une stèle² en mémoire des Groupements de Travailleurs Étrangers, une première en France.
En présence de Nicolas Dufaut, sous-préfet de l’arrondissement de Périgueux, de Marie-Laure Faure, conseillère départementale, de nombreux porte-drapeaux et responsables associatifs venus parfois d’autres départements, mais aussi de Louis de Romanet, prieur de la communauté monastique, et d’Alain Tajner, vice-président de la communauté cultuelle israélite de Périgueux, a été dévoilée la première stèle dédiée aux Groupements de Travailleurs Étrangers, dont le siège départemental, entre 1940 et 1944, était installé à Chancelade.
Une cérémonie sobre mais émouvante que le maire de la commune, Pascal Serre, a voulu replacer dans le contexte actuel, où l’exclusion, le racisme et l’antisémitisme se manifestent dangereusement.
Daniel Province, président du Centre départemental de la mémoire, de la Résistance et de la Déportation de la Dordogne, a rappelé tout l’intérêt que porte la ville de Chancelade au devoir de mémoire et a salué cette initiative inédite, qui demande à être prolongée dans les huit communes du département de la Dordogne ayant accueilli un Groupement de Travailleurs Étrangers.
Nicolas Dufaut, sous-préfet, a témoigné de l’attachement de la République aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, qui s’inscrivent pleinement dans ce lieu propice à la réflexion et à la méditation.
Suivait, au centre culturel, une conférence de l’historien Bernard Reviriego, qui a parfaitement retracé cette douloureuse page d’une histoire méconnue, devant un public de près de 150 personnes attentives.
Enfin, ce fut le spectacle de Patrick Ochs, Le Fusil tordu ; une fiction inspirée de faits divers et de personnages de la période de l’Occupation en Dordogne : des fragments de vie qui constituent des destins où les personnages se frôlent, se côtoient, se déchirent et épousent les courbes de l’Histoire. Une étonnante tragédie antique qui reste d’actualité.
¹ Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance
² Stèle créée par Julien Bleuze, tailleur de pierre à Chancelade.