La poloche
Lorsque la vie politique se résume à faire valoir son seul point de vue tout en critiquant systématiquement un autre, la démocratie est en danger.
Lorsque l’on se considère comme le bien et l’autre le mal absolu la paix universelle est en danger.
Je l’avoue, ma persévérance dans la tolérance et la bienveillance se heurte à des résistances autant idéologiques et dogmatiques que d’ego.
Le maire et les élus, de mon point de vue, doivent être des conciliateurs d’intérêts souvent divergents, des fédérateurs résolument positifs autour d’un intérêt général. Ils doivent jouer collectif.
Dans un monde fissuré et déchiré, il nous faut regarder chacune et chacun comme une lumière dans les ténèbres qui nous enveloppent.
Suis-je idéaliste ? Oui. Suis-je romantique ? Evidemment. Suis-je un poète ? Certains le disent. En acceptant d’être maire j’ai mesuré que tout cela serait, naturellement, constamment contrarié et même susciterait exaspération par les praticiens de la poloche. Cette dernière, récemment exhumée, signifie en argot une activité politicienne. Personne n’est à l’abri de cette dérive, même dans son propre camp, et même soi-même.
Je le dis et je l’écris régulièrement, accueillir le différent – la lumière dans les ténèbres – n’est pas le chemin le plus simple. Et je serai honnête, je n’y parviens pas toujours.
Les ateliers qui se mettent en place autour du projet Chancelade 2030 témoignent de cette liberté d’ouverture et de construction d’un avenir commun. Si le cap est fixé, le voyage reste soumis à la poloche. Cela va de soi.