L’ÉLÉPHANT ET L’APICULTEUR
Si je n’écris plus mes gazouillades c’est que celles-ci sont parfois qualifiées d’insolentes et indignes de l’écharpe de Maire qui m’a été confiée. J’ai entendu ces remarques généralement émises par des adversaires qui trouvent là un terrain miné pour les libertés, la mienne pour commencer.
Ceci posé, ils témoignent d’un raisonnement que j’entends et que je respecte.
Pour la plupart, ils savent que je conserve mon âme de journaliste, de tambour de ville. Pour quelques autres, ignorants de la chose, ils dessinent là leurs critiques, les mêmes qu’ils profèreraient si ma plume devenait trop institutionnelle.
Le journaliste et le polémiste qui sommeillent quand le Maire les rappelle à l’ordre savent trop bien glisser de l’éléphant à celui d’apiculteur.
Vous savez bien, cet éléphant qui entre dans un magasin et cause bien des dégâts sans le savoir. Vous connaissez tout autant le travail de l’apiculteur qui aborde son rucher avec une infinie méticulosité pour ne pas perturber ses abeilles.
Je veux être convaincu que cette métaphore soit comprise, et acceptée.
Mais, je ne résiste pas à l’idée, une fois de plus, que les mêmes chahuteurs trouvent dans ce maigre propos quelques raisons de s’insurger.
Pascal Serre
