MA FRANCE
Ma France est le titre d’une chanson de Jean Ferrat qui date de … 1969. N’en surprenne les plus jeunes, à l’écouter, je me ressource dans ma conception de mon pays : « De plaines en forêts de vallons en collines. Du printemps qui va naître à tes mortes saisons. De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine. Je n’en finirai pas d’écrire ta chanson Ma France ».
Les drames absolus qui frappent presque chaque jour nos esprits et nos cœurs, doivent nous inviter à ce culte romantique des valeurs.
Certains femmes et hommes politiques et les réseaux sociaux surfent dangereusement sur les émotions qui sont instrumentalisées sans aucune retenue.
En Dordogne, et plus près de nous, un ouvrier travaillant aux Papeteries de Condat s’est donné la mort. La bourrasque annoncée dans cette entreprise, avec son cortège de licenciements, en serait l’une des causes.
Dans les années quatre-vingt, la disparition de l’industrie de la chaussure dans la Vallée de l’Isle n’avait pas entraîné tel drame. Il y avait de toute évidence une écoute donnée par les élus du moment et les organisations que l’on appelle désormais avec pudicité « intermédiaires ».
C’est le sentiment d’être devenu au fil du temps des objets sans autre valeur que celles des règles comptables qui nous abandonne au sentiment de désespérance et de violence.
Je n’ai pas de solution miracle si ce n’est d’écouter Jean Ferrat : « Je n’en finirai pas d’écrire ta chanson Ma France ».
Pascal Serre
