Un conseil municipal ou une cour de récréation ?
Depuis mon élection à la charge de maire de Chancelade en mai 2020, j’ai donné aux élus et plus particulièrement aux adjoints, une liberté et une visibilité inédites.
Il en a été de même pour l’opposition et les agents de la collectivité.
Durant 20 mois, j’ai apporté à tous ma bienveillante attention persuadé que l’exercice était avant tout l’expression d’une pratique citoyenne.
Cette pratique n’allait pas sans risque car elle ouvrait la porte au développement des égos brusquement libérés.
J’en mesurais chaque jour les limites que je tentais jusqu’alors avec succès de franchir. Je veillais constamment à corriger les insuffisances et les inconséquences.
Durant cette période, je considère que chaque élu a donné le meilleur de lui-même, il est vrai à marche forcée.
Le bilan de ces 20 mois est en cours d’élaboration et fera l’objet d’une information appropriée auprès de tous dans les jours qui viennent.
Lors du dernier conseil municipal, pour raison de santé, je me voyais contraint de déléguer la présidence.
Dès lors, le berger absent, les moutons s’éparpillaient au gré de cette parenthèse ; tous les égos pour un temps totalement libérés transformaient l’assemblée communale en cour de récréation.
Majorité et opposition mêlaient leurs voix pour annuler purement et simplement le conseil municipal. La raison ? Le maire était absent.
Une raison fallacieuse et une manœuvre dilatoire qui témoignaient d’une inconséquence, d’une insuffisance et d’une irresponsabilité que je désapprouve avec la plus stricte fermeté.
Dans tous les cas, le fonctionnement de l’institution communale se voyait ainsi mise entre parenthèse jusqu’au prochain conseil que je fixais immédiatement au jeudi 24 février.
Il me faut désormais siffler la fin de la partie afin de poursuivre dans les meilleures conditions cette mandature.