Une avenue de l’Arlésienne ?
La réunion du 12 février 2024 concernant le devenir de l’avenue Jean Jaurès a déçu quelques-uns des 60 participants. Ces derniers attendaient une décision et une rapide mise en œuvre. On a ainsi parlé d’une Arlésienne, laquelle, il est vrai se fait attendre.
Et pourtant, cette réunion d’information qui suivait les premières pistes de réflexion menées par les cabinets Marine Vigier Paysage et Amplitude paysages 24, notamment sur une éventuelle mise en sens unique et un embellissement arboré et végétalisé, avait besoin d’être présentée et débattue au moins par les riverains concernés.
Conserver ou modifier un plan de circulation exige de la concertation, donc un peu de temps. Il faut aussi tenir compte de tous les avis, au mieux et au plus près, en sachant qu’il y aura nécessairement des déçus et des mécontents.
En ayant souvent privilégié le court terme et la satisfaction de quelques-uns, la commune s’est progressivement transformée en voie de délestage des axes principaux et la vie sociale s’est repliée sur chaque domaine privé. On a ainsi créé une insécurité et un environnement peu engageant. Une Arlésienne, personnage invisible ou personnage fantôme, est un type de personnage de fiction qui est décrit ou mentionné, mais qui n’apparaît pas en chair et en os. En réponse, l’avenue Jean Jaurès est bien visible et ses problèmes ne sont pas imaginaires.
Ainsi, la concertation se poursuivra au moins jusqu’à l’été et sera accompagnée, comme prévu, d’une étude élargie des mobilités – voitures et douces – sur l’ensemble du cœur de ville.
La vie démocratique passe nécessairement par l’information et le débat, donc demande à faire du temps son meilleur compagnon.
Pascal Serre
