Waterworks ou les voyages vers les étoiles
Une fois de plus il y avait du monde à la billetterie de Chanc’en scène ce vendredi 5 aout. Le désormais traditionnel au marché gourmand effectué, il s’agissait de rejoindre la Villa Marquet pour le concert proposé par Gaël Rouilhac, Caroline Bugala et Roberto Gervasi et leurs voyages dans les mondes extraordinaires du jazz manouche. Le tout relié dans un étonnant waterworks que Jazz magazine n’hésite pas à qualifier « d’incontestable réussite ».
Le public -120 fidèles – s’est égrené au gré des bancs et des chaises qu’il fallut compléter, durant une heure et demie, a su se laisser porter par ce trio aux émotions partagées. Une poésie intime faite de sonorités métissées, entre culture manouche et une modernité poétique. Le trio sait remarquablement dépasser le travail des instruments et des notes pour toucher les mélodies des émotions et laisser celles-ci osciller entre la mélancolie des âmes et la fête populaire avec un fraternel lyrisme.
Chanc’en scène a une fois de plus touché son public en offrant une diversité qui facilite le partage et les bonheurs des lieux toujours abrités des intempéries par leurs deux cadres et le frêne plus que centenaires, ce que tous découvrent dans leurs majesté et simplicité. Que ce soit les conteurs ou les musiciens qui plantent ici leur éphémère décor ou le public venu parfois de loin, la magie est belle et bien présente. N’oublions pas que nos anciens habillaient leur lieu de vie d’une symbolique toute particulière ; ainsi, la famille Marquet en choisissant le frêne savait bien qu’il incarnait la longévité, la force, la renaissance et l’apaisement ; ce qui est parfaitement traduit dans la nouvelle existence de cette Villa Marquet.
Nous avons tous des étoiles dans la tête, Gaël, Caroline et Roberto nous l’ont rappelé.
Grand merci.